dimanche 30 septembre 2012

Je n'ai pas renoncé...

     Je n'ai guère renoncé à rencontrer dieu. Même si la dernière fois ce fut un échec. La dernière fois. La dernière fois, j'écrivais : dieu en ce moment, c'est comme la saison du blanc en janvier, c'est la ruée, la ruée vers dieu, à qui arrivera le premier. C'est infernal.

     Ce matin, je marchais nonchalamment dans une rue parisienne, rue ensoleillée, quand je croisais la rue AA/12. A moitié ensoleillée. Je sifflotais dans ma tête pour ne pas réveiller les riverains qui finissaient une grasse matinée bien méritée. A l'angle de la rue AA/12, je tombais, par hasard, -vous allez voir, le hasard fait mal les choses, je tombais donc sans l'avoir aucunement recherchée, je tombais sur une poubelle qui se rengorgeait. 
   Et voici ce que j'y trouvai : un ancien papier d'emballage révélateur. Enfin je le crus.

     
     "BLANC", y était-il inscrit. Cela me rappelait le Blanc-en-janvier, voir plus haut.  Du drap de lin au crasseux saint suaire, il n'y a qu'un pas vers dieu. Me dis-je, sûr de moi en mon for intérieur . Et sûr de mon fait, enfin sûr de mon for-fait, car je m'appropriais discrètement ce papier d'emballage miraculé. 
     "Kermesse", cela étant une messe d'église, je me dis, toujours dans ma tête pour ne pas réveiller les riverains qui finissaient une grasse matinée bien méritée, plus exactement, je me murmurai à  l'oreille et à moi-même : là, nul doute Kiki, tu es sur le bon chemin. Le chemin qui mène à dieu. Et de me réjouir de joie et d'allégresse ! Je vais toucher au but. Le salaire brut. Toucher la paie avec la prime.  
     Sauf que : "Au Printemps". C'était pourtant écrit dessus. Certes en tout petit. Mais écrit. Nous étions en automne.  Je compris qu'encore une fois je devrais différer mes recherches visant à rencontrer dieu
      Mais songeais-je, dieu serait-il intermittent, inter-miteux, inter-minable, comme le chante si bien Anne Sylvestre dans Les intermittents du spectacle
Ne ferait-il que des apparitions ?  
Et l'hiver, où se terre-t-il ? 
Dans l'eau ?
Au ciel ? 
       Dépité, je me disais, tout bas pour ne pas réveiller les riverains qui finissaient une grasse matinée bien méritée, je me parlais ainsi : cela n'est pas possible, cela est impossible. dieu ne peut pas nous faire ça. Je re-re-refarfouillais dans ma corne d'abondance la ci-nommée Poubelle.
     Et voici-t-y-point-que-j'te-trouve après maintes et diverses manoeuvres délicates et variées, ceci : 



     Un sac en matière plastique imprimée, porteur d'un message d'espoir : On trouve tout ! Moi qui doutait me voilà rassuré et rasséréné. Je vais pouvoir un jour trouver dieu ! Et je sais où le trouver ! Si les riverains à l'angle de la voie AA/12 qui finissaient une grasse matinée bien méritée, savaient... 
        Alors : 
     La Samaritaine, la bonne juive de Samarie, se montrera-t-elle  secourable ?  
Sera-t-elle  encore prête à se dévouer pour son prochain qui cherche dieu ?
       Qui n'a pas renoncé ?
 ( à suivre ...)




2 commentaires:

  1. Le taf de Dieu, son travail à temps plein c'est, depuis longtemps,ce temps dont il prétend qu'il lui appartient, montrer qu'il existe. Bon, moi, je veux bien, comme toi,l'aider ! seulement faudrait quand même qu'il fasse des efforts ! parce qu'on va finir par se lasser !

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  2. N'anticipons pas comme disait Mathusalem, je pense que dieu s'épuisera de lui-même et sera fatigué de flétrir mes inconséquences avant que je ne me lasse de le chercher !
    La rudologie est une de mes passions !
    Et son C.D.I. ne durera que le temps de tuer le temps...
    "Le temps tue le temps comme il peut" chante Brassens ds Saturne!

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