mercredi 30 novembre 2011

DE MORT NATURELLE

PETITS ARRANGEMENTS AVEC LES  ASSASSINS 
ENTRE L'EGLISE, L'ECOLE, LA GENDARMERIE 
ET LA POMPE A ESSENCE.

C'est bizarre de Brest à Vladivostock et ailleurs aussi, c'est bizarre les formes que prennent les normes... Sont bizarres les gens, énormes, vraiment énormes, hors norme et pourtant bizarres, qui sont ces gens là, qu'est-ce qui z'ont, qu'est-ce qu'ils veulent les veules, qu'est-ce qu'elles veulent,  nous  toutes chacunes bizarres et meurtrières sur les bords, ça mort la meute, la meute c'est bizarre, ça tue bizarrement. Le crime était presque parfait, ça c'était dans un autre film, comme la scène de chasse en Bavière, mais ici en vrai,  le crime  est parfais plus-que-parfait, sans  assassin mis à part un ou deux regards assassins, c'est insensé pas d'inculpée et un mort, c'est bizarre la mort quand elle est tant naturelle qu'on ne peut plus  l'entendre, et le mort il était bizarre, maintenant il est un peu moins bizarre, mais avant, oui, qui sont ceux-là-celles-là ici et là  qui, bon, c'est extrêmement bizarre  ça finit comme dans les Bizardos au bazar d'os, bizarre ce bruit et rien que du silence autour. J'entends quelqu'un qui pense tout haut : c'est bizarre, d'ailleurs c'est tellement bizarre de penser haut, très bizarre, inouï, oui!
C'est beau le linge sale, c'est beau quand on le lave en famille avec les anges du bizarre, les Anches dé Bèssare, oh.
Pendant ce temps une collègue me dit : des parents on mis leur gosse dans un sèche linge et là encore c'est bizarre mais il paraît qu'il est mort, Tibus. Je n'y crois pas.
Oscar W. disait plus ou moins, presque ceci : la vie ne serait pas complète et aboutie sans la mort. 
C'était un drôle de type ce mec là, vraiment Bizzzzzz !

mardi 29 novembre 2011

LE BAR A SOURIRES

Le "Bar à Sourires" vous fait les dents en beiges, en jaunes, grises ou noires, en demi-deuil, en tons et demi-teintes, à la demande, sur nuancier, et ce :
 POUR presque RIEN du TOUT & Pas Très Cher  
Grâce à l'usage immodéré du thé, du café, du tabac, du vin rouge, de l'acide citrique, de la suie, etc.
LE PAYS DU SOURIRE

dimanche 27 novembre 2011

Manuscrit trouvé : 23 AV JESUS-CHRIST, 75012 PARIS

ADRESSE AU DESTIN   
LA PEUR DU SEIN DES SEINS
DU DERNIER JOUR 
DE LA DERNIERE SEMAINE 
DE LA DERNIERE ANNEE 
DE LA DERNIERE DECENIE
DU DERNIER SIECLE 
DE L'ANTEPENULTIEME MILLENAIRE
ALORS QU'IL  RESTE TANT A VIVRE 

Sans les pouces...

Difficile de se les tourner 


 Manque de chance !

samedi 26 novembre 2011

ON A LES MORTS QU'ON PEUT

 "Mimie" a disparu il y a deux jours, rue de la Palestine, près du M° Jourdain ; depuis quelques temps on ne la voyait plus sortir la tête de l'amas des couvertures. Elle qui se levait si promptement face aux contrôles policiers, droite dans ses bottes, mais oscillante comme un pendule, le regard droit, presque au garde-à-vous, poli, haut, ironique et bienveillant. Faire face, demander une cigarette, essuyer un refus l'air de dire : le pauvre, il n'a rien à fumer... Et cette tristesse impossible sur la peau du visage, ces larmes de sel déssalées, ces douces vagues amères dans le regard. Nombreux sommes-nous à avoir rêvé un destin moins douloureux pour elle... Elle nous faisait vivre, imaginer et réfléchir...
C'est parfois chiant la vie, surtout vers la fin.

dimanche 13 novembre 2011

L'OISEAU-FEUILLE VOLE

 il s'envole, l'oiseau-feuille

il descend la rue

il remonte la rue à contre-sens 

il revient à la maison,

tandis que ma Noëlle joue avec sa grenouille...

NEGATIFS TROUVES DANS UNE POUBELLE

* tirés avec soin par Chroum-Badaban.
EN VOICI QUELQUES UNS...
...ça commence par un paysage japonnais...

 ...ensuite, on peut rêver...

 Edward Hopper



  Melle Stangerson au château du Glandier



l'empoisonneuse





 le lion






Edward Hopper

samedi 12 novembre 2011



LA TREMPETTE

La vaisselle, loin d’être quotidienne, la vaisselle, je la pratique avec économie. Je débarrasse toujours les reliefs tenaces accrochés aux assiettes, j’essuie toujours la moutarde qui, en séchant, ne partira plus jamais des dents de la fourchette, je rince toujours la flutte de champagne qui a contenu du lait.

Je débarrasse, j’essuie, je rince, AVANT de faire la vaisselle. Toutes ça pour ne pas m’emmerder, APRES, en faisant la vaisselle. Un prélavage, en quelque sorte. Ce n’est pas que ça me fasse caguer, la vaisselle, mais j’en suis venu à devenir un maniaque du prélavage.

Alors, aujourd’hui, lendemain du onze novembre, 1918 pour les intimes, en souvenir de mon grand-père maternel gazé à Verdun, j’ai décidé de ne plus faire le prélavage. Quel temps gagné sur la saleté au détriment de la propreté et de l’hygiène !

Donc je ne débarrasse plus les reliefs collés, j’entasse en dépit du bon sens dans le bassin prévu pour faire la vaisselle, je casse les fluttes de champagne avec le faitout en fonte, une de moins à laver, je laisse se développer les moisissures, les phytho-planctons et autres arabesques odoriférantes & colorées, je laisse s’échapper en panaches les fumets qui en valent bien d’autres.  Bref je me laisse titiller les sens et, tel un Rimbault de la vaisselle, j'appareille dans ma bassine pour partir et dériver, en quête de temps, de beau temps de préférence. 

Tout au plus accepterais-je le trempage parce qu'astiquer les manches de couteaux et de fourchettes, demeure un plaisir solitaire qui ne dure qu’un moment.

Demain flotteront joliment à la surface de l'eau de vaisselle, les allumettes et  les belles peaux orangées des clémentines !


VIVE LA REPUBLIQUE, VIVE LA FRANCE !   

ET VIVE MORANDI.
La démocratie
    %%%%%%%%%%%%%%ALL AMICAL %%%%%%%%%%%%% 
                            
  )))))))))))))))))))))))))))))))))ALL HORIZONTAL((((((((((((((((((((((((((((