Le nombril à l’air.
C’est un comble d’écrire comme ça dans le vide pour soi, oui, et à peine lu par d’autres, quelques uns. Et encore ! C’est étrange cette façon de se mettre sur la place publique. C’est singulier de songer qu’il y a tant de monde assoiffé qu’on ne vous voit pas autour de la fontaine. Etre anonyme dans une foule ! Alors que sur ce blog je dis mon véritable nom sans ambages ! Là où chacun se retranche derrière un masque. Mais c’est égal. Mon propre nom devient mon faux nez.
Accepter de s’y risquer mais à peine… Sans risque. Tremper un pied dans l’écriture plutôt que la plume dans l’encrier…
Cela oblige malgré tout à une certaine retenue, les thèmes abordés et la manière de les dire doivent être réfléchis. On ne peut parler de tout. Des demis mots pour les intimes, s’ils les lisent ! Les photographies facilitent bien ces demi-choses. Faux-semblants pour qui s’y égarerait par hasard, se sentirait concerné !
Cela interroge également sur le grégarisme qui me pousse à cette fausse mise au pilori. Et sur le nombrilisme. Auto-auteur et auto-lecteur, la boucle est en marche.
Et puis cette manière de ne presque jamais revenir en arrière, comme si c’était une obligation. L’actualité de ce qu’on écrit est aussi une question. Il y a un formatage qui ne paie pas de mine dans un blog. Surtout si on prétend être le spécialiste de soi-même ! Il vaut mieux se spécialiser dans autre chose, l’alcoolisme par exemple pour être un sujet plus glorieux !
Mais il y a aussi ce plaisir d’apparaître à l’écran avec textes et photos bien mis et de savoir que quelqu’un peu vous lire. Un plaisir de princesse endormie !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Soyez à la fois léger-léger mais soutenu-soutenu dans vos commentaires.
Légers-légers, soutenus-soutenus, compris, okay, capito bene, entendu, d'ac', assurément, oui, soit, lu et approuvé, j'ai votre acquiescement, conformément, selon ce protocole, en toute symétrie, avec votre assentiment, comme convenu, à l'unanimité, à l'unisson ?
Bon, ça roule !